Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par Nguyễn Tấn Đại,
Nombre de réponses : 37

Dans la ressource Comment organiser son cours : approches de scénarisation, sont abordées 5 approches Interaction, Production, Analyse, Mémorisation, Résolution.

Veuillez développer votre réflexion sur l'une ou l'autre des questions suivantes :

  • quels sont les avantages et les inconvénients de chaque approche ?
  • quelle approche convient mieux à quel type de situation d'enseignement à distance ?
  • quelle(s) approche(s) pensez-vous le(s) plus adéquate(s) pour la mise en pratique dans votre métier ?
Il n'est pas obligé de répondre à touts ces questions.

Et il est préférable de faire un seul message pour répondre à une question. Au cas où vous souhaitez répondre à deux ou toutes les questions, écrivez autant de messages chaque fois développant justement là réponse à une seule question.
En réponse à Nguyễn Tấn Đại

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Réflexion sur l'approche Interaction

Au moment où nous, enseignants ou.et formateurs sommes appelés à accompagner nos apprenants via un moyen ou un outil LMS comme une plateforme Moodle en e-learning par exemple, un postulat clair inévitable est que les interactions restent primordiales à l’apprentissage que ce soit en mode présentiel ou distanciel. Ainsi, lorsqu’un apprenant passe du mode présentiel au mode à distance dans son apprentissage, il doit interagir selon trois dimensions qui lui permettent d’être en interaction :

1. avec son enseignant ou formateur,
2. avec le contenu de son cours ou sa formation et,
3. avec ses collègues étudiants.

De ce fait, la scénarisation pédagogique doit être pensée d’une manière ou d’une autre pour favoriser cet enseignement ou formation e-learning dont l’apprenant y est confronté(e).

Les avantages de l’approche « Interaction » selon les trois niveaux cités préalablement, mettent en avant :

i. essentiellement une relation importante entre l’enseignant ou le formateur et ses apprenants lors de l'apprentissage en mode présentiel ou à distance ;
ii. le maintien de la qualité de cette relation qui va déterminer l’engagement actif des apprenants de tout âge et niveau hétérogène ;
iii. l’usage des moyens de communication accessibles comme la vidéo en différé, Zoom, le courriel et d’autres qui permettent un contact humain irremplaçable ;
iv. un échange réalisé sur les contenus d’apprentissages utilisant les outils Moodle comme le Quiz par exemple ou les tutorats en visioconférence, les forums de discussion…;
v. un contact entre apprenants qui met en avant une participation à une communauté d’apprentissage favorisant un engagement actif ;
vi. la mise en place d’une communauté virtuelle telle que facebook, whatsapp etc qui va maintenir ce contact entre les apprenants.

Ses inconvénients sont :

i. les contraintes de la connexion de l’outil d’apprentissage LMS à cause des limites du réseaux internet ;
ii. l’accès à l’outil d’apprentissage LMS est limité pour beaucoup de familles ;
iii. le désengagement à l’apprentissage à cause d’une mauvaise qualité des outils interactionnels ;
iv. l’envahissement par des messages et des contenus de cours peut désorienter les apprenant du focus de leur apprentissage;
v. les apprenants se retrouvent seuls ensevelis sous une tonne de ressources sans savoir comment traiter les informations et ceci va engendrer une perte d’intérêt dans leur apprentissage;

Enfin, pour achever ma réflexion sur le rôle important de l’interaction dans l’apprentissage en présentiel et en e-learning, je tiens à partager un phénomène générique que nous rencontrons dans le contexte du Vanuatu est que, un peu plus de 70% des adultes sont des illettrés et plusieurs des parents de nos apprenants font partie de ce groupe marginal en littératie. A cet effet, ces parents n’ont pas les compétences requises pour aider leurs enfants dans leur apprentissage que ce soit en présentiel et à distanciel. Triste qu’il soit, mais c’est une franchise que notre pays fait face. Ainsi, malgré qu’aujourd’hui les outils TICE sont bien nombreux et accessibles, le postulat énoncé précédemment présente un défi, une contrainte sur l’efficacité de l’apprentissage via des outils LMS.
En réponse à IFEV-NALIUPIS Ariane

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-BOULESAKAVI Bruno,
Merci Arialne pour les informations concernant les avantages et les inconvénients sur la réflexion concernant " l'approche intéraction".

Je pourrais aussi dire que l'approche intéraction" fait référence également à la théorie de Lev Vygotsky sur le socio-constructivisme mais plus particulièrement à la Zone Proximale de Developpement (ZED)
Le statut particulier de l’éducation que Vygotsky accorde à sa théorie lui a permis, en outre, de mettre à jour toute une série de concepts porteurs pour la réflexion pédagogique. Pour mettre en avant le rôle des interactions sociales dans le mécanisme du développement cognitif, Vygotsky met au point le concept de « zone proximale de développement ». Cette zone permet de comparer avec une échelle de temps la performance d’un apprenant qui réalise une tâche seul et avec l’aide d’un adulte
Cette zone représente avant tout ce que l'apprenant n'est capable de réaliser qu'avec l'aide d'une personne plus compétente. Deux sortes d'apprentissages peuvent y être distingués :
 les apprentissages formels et scolaires participants au développement cognitif naturel : le rôle de l'éducateur est celui d'un guide et d'un facilitateur qui s'assure que les acquis fondamentaux sont présents et permet à l'enfant de discuter avec ses pairs en vue de construire collectivement de nouvelles connaissances;
 les apprentissages sociaux tirés de la collaboration avec autrui, exclusivement relatifs à la gestion de l'environnement social.

quelle approche convient mieux à quel type de situation d'enseignement à distance ?

Je pense que toutes approches est pertinente à tout type de situation d'enseignement à distance. L'important c'est de mettre l'apprenant au centre de l'apprentissage.
Merci!
En réponse à Nguyễn Tấn Đại

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Réflexion sur l'approche qui convient mieux à quel type de situation d'enseignement à distance

Avant de présenter la relation entre les approches de scénarisation et les types de situation d’enseignement à distance, je vais tout d'abord partager comment je comprends une scénarisation pédagogique selon notre cours.
Alors, ce que j’ai compris d’une scénarisation pédagogique en e-learning est qu’elle est la mise en scène, le déroulé, l’écriture de scénarios pédagogiques que l'on présente sur un moyen d'apprentissage LMS tel que Moodle. Autrement dit, c’est le découpage du contenu pédagogique en séquences selon les objectifs généraux de la formation et les objectifs spécifiques de l’apprentissage. Ainsi, l’enseignant ou le formateur doit faire correspondre ces objectifs aux besoins de l’apprentissage selon des étapes ou approches pédagogiques définies. A savoir que travailler la conception de contenu requiert une mobilisation des ressources, une planification des activités et des médiations dans un rythme de temps en rapport à la distribution de l’apprentissage.
Les approches telles que [Interaction, Production, Analyse, Mémorisation, Résolution] présentées dans le cours sont en relation avec les intentions pédagogiques ce qui veut dire qu’elles sont plus orientées vers le but de l’enseignant ou du formateur si je ne me trompe pas. Autrement dit, lorsqu’un enseignant ou formateur conçoit un scénario pédagogique, ses intentions pédagogiques influenceront le choix des approches de scénarisation qu’il mettra en place pour faciliter l’apprentissage. Or, je comprends ici, que cette phase du choix de ces approches de scénarisation fait partie de la première étape du guide de la mise en oeuvre des cours à distance qui se focalise sur l’organisation du cours.
Cette étape liminaire où l’on conçoit le scénario global, permettra le découpage du cours en unités pédagogiques. A la suite, chacune de ces unités pédagogiques sera scénarisée d’une manière à déterminer les activités et la production des ressources nécessaires qui faciliteront l’acquisition des objectifs de ces unités pédagogiques afin d’atteindre la finalité du scénario global. Ainsi, dès le départ, cette approche incite l’enseignant ou le formateur à poser les bonnes questions comme par exemple :

 Quels sont les objectifs ?
 Quels sont les contenus pédagogiques ?
 Quelles sont les modalités de formation ?
 Quel est le public cible ?
 Quelles seront les situations pédagogiques ?
En réponse à Nguyễn Tấn Đại

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Quelle(s) approche(s) pensez-vous le(s) plus adéquate(s) pour la mise en pratique dans votre métier ?

Le point de vue personnel que je partage sur la place du e-learning à l’Institut de formation des enseignants du Vanuatu (IFEV) est une représentation prospective.

Tout d’abord, partons du fait qu’en formation à l’IFEV, nous avons un public en formation présentielle et un autre en formation continue. Ainsi les approches de scénarisation en formation e-learning varieront selon ses deux populations étudiantes.

Pour la population étudiante en présentiel

Il est à comprendre que les étudiants qui suivent la formation en présentiel ont une plage horaire allouée aux heures de la pédagogie en présentiel et une plage horaire réservée pour les heures d’étude en autonomie. Ainsi, selon ces deux aspects temporels de la formation du stagiaire en formation initiale, le e-learning trouve sa place dans la plage horaire des heures d’étude en autonomie. Ici, j’entends bien que l’équipe de formation en ligne de l’IFEV, sur la plateforme d’étude, insérera des scénarisations pédagogiques qui permettront aux étudiants de consolider leurs connaissances et savoir-faire des modules étudiés afin de les compléter et de les valider. Les approches du e-learning qui seront privilégiées dans ce premier contexte de formation sont des quiz, des forums de discussion qui permettront une meilleure compréhension du cours et des réflexions synthétiques collaboratives qui engendreront un échange riche qui aboutira notamment à l’acquisition du cours.

Pour la population étudiante en formation continue

La population étudiante en formation continue est composée des enseignants temporaires et non certifiés qui exercent sur le terrain dans les classes des écoles nationales. Les capsules de formation en présentiel que ce public suivra seront intensives sur une durée d’un peu plus de trois semaines pendant les trimestres dans 1 année. A savoir qu’ils vont quitter leurs salles de classe, se rendent à l’IFEV ou à un centre de formation de l’IFEV dans une autre province du pays, pour suivre ces capsules de formation intensives programmées dans leur dispositif de formation. Et donc, selon ce contexte, le e-learning jouera un rôle plus important dans la formation continue de ce public. Ainsi, pendant qu’ils retournent dans leurs pratiques professionnelles dans les écoles, en attendant qu’ils retrouvent leurs formateurs pendant les prochaines séances intensives en présentiel, l’équipe de formation en ligne de l’IFEV, concevra et insérera des scénarisations pédagogiques sur l’espace d’apprentissage de ce public particulier qui leur permettront de continuer leur apprentissage à bon escient. Dans ce cas-ci, je peux déduire que le e-learning sera une plus-value de la formation continue à l’IFEV. Une première approche du e-learning qui sera privilégiée dans ce second contexte de formation est, l’Interaction par visioconférence, à travers les quiz, les forums de discussion, les chats, le courriel. La seconde approche sera attribuée à la Production des synthèses collaboratives. Enfin, une dernière approche sera octroyée à la remise des travaux individualisés.

NB : Je rappelle que ce point de vue n’est que le résultat d’une perspective future qui peut être instaurée dans les dispositifs de formation à l’IFEV.
En réponse à Nguyễn Tấn Đại

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par LLAB-YALITA Cédric,
Scéario 1: Interaction
Avantages:
Le parcour est continue donc la tradition est maintenu
Le questionnement se fait à tout moment

Inconvenients:
Temp de latence à considerer
Le debit de connection n'est pas homogene

Dans une situation de cours magistraux ce scenario est plus appordable à conditon d'utiliser des outils de visio conférence moin gourmant aux debits de connections.

Scénario 2: Production
Avantages:
Favorise un travail de groupe autonome dans un premier temps et puis l'intervention du tuteur.
Le dépôt peut se faire sur un espace.

Le temps de realisation et la consigne doit être claire est précis.

Dans une situation de travaux dirigé ou un rendu, ce scenario est plus favorable.
En réponse à LLAB-YALITA Cédric

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
Je me questionnais sur la classe inversee dans l enseignement a distance.
Est ce possible d laissr une marge de manoeuvre/guidage par les apprenants eux memes dans l elaboration du scenario d apprentissage?
Pouvons nous leur laisser la main, ne serait ce que pour une partie?
Sinon, ils ne peuvent que finalement répondre a nos questions et nos attentes, ne risquons nous pas de retomber dans un perspective centrée sur l enseignant (détenteur du savoir et ici du pouvoir numérique, le maitre-webmestre)?
Comment faire pour que nos scenarii soient véritablement centres sur l apprenant?
Je m interroge.
Car si : '' in the old days the teacher was the sage on the stage, nowadays, the teacher is to be the guide on the side''
Mais omment rester un guide flexible, un faciltateur d apprentissage et non un imposeur de parcours d apprentissage si ll enseignement en ligne n offre qu un deroule, qu un chemin unique pour tous...
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
Ceci m amene a une autre reflexion/reflection ...
Est ce possible d offrir différents parcours numériques pour répondre a différents profils?
pour nos élèves a besoin particuliers... nos dyslexiques par exemple...
nos eleves en grande difficultes, nos eleves avec facilites...
Auriez vous des exemples de plateformes ou le meme cours est donne mais avec plusieurs parcours possibles?
Merci d avance!
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par Ben Henda Mokhtar,
Ouiii, c'est au cœur des principes clés du tutorat : les parcours individualisés comme revers de médaille de la dynamique de groupe (travail collaboratif) !
C'est plutôt dans la scénarisation que cela se produit et non dans le sites des cours. Un cours est une entité de connaissances neutres que le tuteur saura adapter à un scénario de groupe ou individualisé en fonction de spécificité de conjoncture et de contexte. Je n'ai pas pur l'instant un exemple de scénarios différenciés sur cette base. Mais je vous en ferais part dès que n'en aurais sous la main.
En réponse à Ben Henda Mokhtar

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
Merci beaucoup! Car je vois tout a fait comment articuler un cours a parcours differencie en classe mais en ligne, je n en ai jamais vus et ce serait vraiment de voir comment ils s articulent.
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par Ben Henda Mokhtar,
Salut Véronique
Très perspicaces et pertinentes sont vos remarques et questions. Classe inversée ou toute autre forme de pédagogie active est centré sur l'apprenant non comme cible d'attention uniquement mais comme acteur actif. Pour cette finalité certains iront à appliquer des méthodes puisées au cœur même des fondamentaux de la provocation cognitive comme l'apprentissage par l’erreur. On crée exprès l'erreur pour provoquer son acuité intellectuelle et l'inciter ensuite à agir en conséquence jusqu'à trouver ma solution. Dans un serious games, il faut certes donner le gouvernail à l'apprenant et tant mieux s'il se trompe et dérive des scénarios standards. Il apprendra à retrouver seul son chemin. Bref, un guide flexible exploitera l’erreur non pour sanctionner mais pour réajuster et "accommoder" l'apprenant dans sa nouvelle conaissance corrigée (concept piagétien) !
En réponse à Ben Henda Mokhtar

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Je remercie Véronique d’avoir posé toutes ces questions sur la « classe inversée dans l’enseignement à distance » car celles-ci m'ont incitées à faire des lectures sur le concept et les découvertes m'ont beaucoup aidées à comprendre cette pratique pédagogique.
Ci-dessous, les quelques points que j’ai retenus de mes lectures :
A l’origine, les fondateurs du concept de la classe inversée, Jonathan Bergman et Aaron Sams (2008), deux professeurs de Chimie au secondaire, en avaient assez de voir leurs élèves regarder des vidéos sur leurs smartphones et ont décidé de diffuser des vidéos de chimie.
Quatre ans plus tard (2012) la classe inversée commence à être évoquée dans des colloques. Au début, la classe inversée se présentait sous la forme d’une ritournelle : les leçons à la maison, les devoirs en classe. L’idée est née d’une réflexion sur l’enseignement magistral.
Par la suite, les professeurs commencent à se filmer au tableau pendant qu’ils donnaient leurs cours et ceci permet aux étudiants de visionner les cours en vidéo avec une grande appréciation car ils peuvent mettre la vidéo du cours en pause, revenir en arrière, revoir certains passages, visionner à nouveau le cours avant leur examen.
Ensuite, cinq ans bien après, pendant le congrès CLIC qui s’est tenu en mars 2019, plus de 800 enseignants du primaire et du secondaire ont partagé leurs pratiques de la classe inversée et ces pratiques sont classées selon trois types de classe inversée :
 Classe inversée de type 1 : l’élève prend connaissance de la matière au travers de textes et de vidéos et le temps en classe est consacré à la mise en application, aux exercices, aux projets. Le savoir reste déterminé par le professeur.
 Classe inversée de type 2 : une autre hybridation présence/distance est mise en œuvre : les enseignants envoient les étudiants chercher de l’information hors la classe et leur demandent, en présentiel, de présenter aux autres élèves le fruit de leurs investigations.
 Classe inversée de type 3 : est marquée par un mouvement en quatre temps. A distance, l’élève effectue des travaux de recherche, puis expose les résultats de ses recherches en classe, ce qui entraîne la création à distance de textes et de vidéos qui deviennent source de débats en classe.
Ainsi, ce que j’ai compris sur l’importance de la classe inversée est qu’elle rend le temps des cours en présentiel plus efficace que possible. Elle constitue notamment une occasion de réfléchir aux objectifs, aux méthodes, aux outils et à l’évaluation des apprentissages.
Enfin, cette multiple facette de la classe inversée présentée selon les trois types montre que dans le type 1, les élèves accèdent aux savoirs via des médias et le professeur est présent pour interagir avec eux ; dans le type 2 ou 3, les élèves vont eux-mêmes chercher le savoir et exposent leurs théories aux autres élèves.
Or, je comprends ici qu’avec la pédagogie de la classe inversée, l’apprentissage est centré sur l’apprenant et non pas sur l’enseignant. De plus, la pédagogie de la classe inversée regroupe le mode présentiel et distanciel ce qui démontre ici le principe « d’hybridation ». Le côté distanciel de cette hybridation pédagogique requiert de ce fait des outils numériques et donc il est proportionnel à la société dont laquelle nous vivons aujourd’hui. Cette société où le numérique a pris une place majeure de la sorte qu’ elle accompagne et transforme la manière dont les étudiants apprennent.
En réponse à IFEV-NALIUPIS Ariane

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par LLAB-YALITA Cédric,
Merci Ariane pour ces decouvertes très enrichissantes.

Pédagogiquement, il y a des améliorations à apporter dans notre façon d'enseingner. L’enseignement est beaucoup plus transmissif que constructiviste. Etant moi-même un produit de l’enseignement transmissif, pour moi enseigner c’est juste transmettre un savoir. L’enseignant montre, l’élève reproduit. Hors "la classe inversée dans l’enseignement à distance" nous propose un apprentissage d'où l'étudiant est acteur de son apprentissage.

Au niveau des capacités, Je pense que cette appproche amplifiera:
-Le travail autonome
-Le tutorat entre étudiant.
-Une dynamicité : à partir d’une situation, ils cherchent, émettent des idées, les vérifient, parlent, écrivent.
....

"L'enseignant devient guide des savoirs au près d'un étudiant. L'étudiant devient acteur principale de son apprentissage." 
En réponse à LLAB-YALITA Cédric

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
Merci Ariane et Cédric d'avoir "embarqué" sur la pirogue de la "classe inversée"!
Je compte sur vous pour garder le cap!

En ce moment j'essaie Google Classroom, je ne sais pas si d'autres participants l'utilisent également, mais c'est un outil bien utile et très facile à prendre en mains particulièrement (pour reprendre le terme de Prensky) pour les "migrants numériques" ("digital immigrants") comme moi :)

Et le mélange Classe inversée - Google Classroom est plutôt positif, notamment dans les scénarisations pour apprentissage hybride.

Ceci dit je ne cesse de me questionner quant à la faisabilité et l'efficacité d'un enseignement uniquement en ligne dans les petites classes (en primaire notamment).

Pour info: pour Google Classroom, il faut que l'établissement scolaire génère des adresses Gmail à l'ensemble des enseignants et élèves, une fois cette étape accomplie, on crée nos classes en invitant nos élèves sur Gmail. Ils acceptent l'invitation et on peut commencer à travailler de manières synchrone et asynchrone ensemble. Ils adorent! On partage un espace de travail sécuritaire (et c'est important sur internet) ensemble. Les parents sont également rassurés. On peut publier des supports de cours et ils peuvent nous renvoyer leurs devoirs. C'est fabuleux (c est comme Moodle mais en plus simple) on voit qui a rendu le devoir et quand et qui n'a toujours pas envoyé son travail. Tant pour l'accès au contenu que pour le suivi, je trouve que c'est un bien bel outil.
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par LLAB-MALTAUS Samia-Lisa,
Merci Veronique pour le partage des informations sur l'outil 'Google Classroom'. Je ne l'ai jamais essayé.... je trouve que c'est un bon outil pour faciliter les échanges entre l'enseignant et les élèves mais surtout la communication avec les élèves ( pour des élèves qui n'osent pas s'exprimer dans les cours en présentiel)
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Whouaaaouuuuu!!!
Très perspicace comme il l'a si bien dit notre tuteur BHM.
Tu es bien en avance par rapport à nous dans le numérique Véronique et tu nous apprends beaucoup sur ces outils numériques dont tu utilises déjà et ceux dont tu essayes aujourd'hui.
Merci de nous partager ces expériences.

En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-BOULESAKAVI Bruno,
Merci Véronique pour les informations partagées. J'en ai entendu parlé de cette pédagogie lors des formations en Nouvelle -Calédonie, mais je ne savais pas exactement le nom qui convenait. Maintenant, je le sais: "Google Classroom"
Merci de nous faire partager cette connaissance aussi importante pour l'éducation aujourd'hui.
En réponse à IFEV-BOULESAKAVI Bruno

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
C'est gentil mais je débute seulement...
Et honnêtement c est vraiment simple et super efficace.

Merci de me remercier mais c est moi qui vous dis merci!!! J'apprends plein de belles choses grâce a vos posts. C'est vraiment très enrichissant! Merci! :-) C,est super de participer a un forum actif!!! et réactif!!!
C'est tellement bien de partager! N'est ce pas le propre même du savoir? le partage des connaissances pour avancer ensemble...
Le métier d enseignant -veuille, veuille pas - c est quand même un métier solitaire (même si on est en équipe, on est seul en classe avec nos élèves), alors pouvoir se questionner ensemble, WAHOO, c'est fantastique!
Et j'aime bien le fait que ce soit asynchrone. On répond quand on est disponible, quand on peut/veut, quand on a muri ce que l'on veut partager...
C'est plus reposant et plus stimulant que le ''direct''.
On est plus a l'aise.
Je me dis que si je ressens cela, peut être que nos étudiants se sentiront également plus a l'aise.
Qu'en pensez-vous?

Cette question m amene a une autre ... quand le numérique rencontre la linguistique...
Nos etudiant(e)s seront plus a l'aise dans un espace asynchrone, peut etre mais sauf si la langue est une barriere...
Comment faire pour que cette langue (celle de l ecole pas de la maison) ne soit pas une barriere a l'expression?
Pourrait on laisser des moments/espaces pour s exprimer dans la langue de son choix'?
Car il serait dommage de ne pas avoir les reponses/participations de toutes et tous nos étudiant(e)s juste parce qu'ils/elles ont peur de s'exprimer a l'écrit (peur de faire des erreurs d'orthographe ou de grammaire...)
La langue doit aider a l'apprentissage, pas le freiner...
La langue ne doit pas nous rendre muets... bien au contraire, la anue doit etre le vecteur de nos questionnements, de notre curiosité, de notre envie de comprendre, d apprendre et de grandir...
En fait, en y réfléchissant, ce serait également un paramètre incontournable a prendre en compte dans la planification de cours en ligne (notamment pour les forums... quelles questions, quelles reponses, quelles lqngues...)
Tout un debat, je suppose ... ;-)
Ou si les nouvelles technologies nous permettent de dicter a l oral ce que l on veut ecrire et le logiciel se charge de retranscrire nos paroles en textes (deja corriges)... ce serait merveilleux...et nous pourrions nous focaliser seulement sur le contenu et non plus sur la forme....

Bref, ce forum nous mène loin. merci de garder le cap de la pirogue (surtout si je fais des détours pédagogiques)...
=)
En réponse à IFEV-BOULESAKAVI Bruno

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par Nguyễn Tấn Đại,
Bonjour, Google Classroom fait partie des contenus abordés dans cet atelier. Le Module 3. Cours à distance avec outils Google a été ouvert (avec près d'une semaine de retard) et vous pouvez désormais l'explorer, notamment avec la Pratique : Créer un cours à distance avec Google Classroom.

Bien cordialement,
En réponse à Nguyễn Tấn Đại

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
Merci!
Comme mentionné dans le forum précédent c'est vraiment un outil très simple d'utilisation et très utile.
J'aurai une question concernant le transfert des contenus.
Je suis sur GC. M'est il possible de sauvegarder et transférer toutes mes données vers un autre GC (l'an prochain par exemple)?
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par Nguyễn Tấn Đại,

Oui, vous pouvez bien sûr transférer toutes les données d'un cours GC à un autre cours. Mais l'opération technique précise ne sera pas la même que Moodle ou d'autres outils.

Dans le module 3, vous avez des ressources où sont abordées et illustrées les manipulations les plus importantes de GC pour bien maîtriser cet outil dans l'animation des cours à distance :

Bien cordialement,

En réponse à LLAB-YALITA Cédric

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Bonne interprétation de la calsse inversée Cédric.
Merci de la partager Cédric!
En réponse à LLAB-YALITA Cédric

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Bonne interprétation de la classe inversée.
Merci de la partager Cédric!
En réponse à IFEV-NALIUPIS Ariane

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par LLAB-MALTAUS Samia-Lisa,
Merci Ariane pour le partage.

J'ai juste une remarque à faire sur l'affirmation que "l’apprentissage est centré sur l’apprenant et non pas sur l’enseignant". Actuellement, des enseignants ont toujours du mal à faire la différence entre le cours magistral et la pédagogie centrée sur l'apprenant.

Et, comme tu l'as bien dit, nous vivons dans une société où le numérique a pris une place importante, je pense que ce serait bien que ce type d'atelier, que je trouve d'ailleurs, très enrichissant, soit profitable et accessible à tous les enseignants du pays.
En réponse à LLAB-MALTAUS Samia-Lisa

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Une très bonne remarque que tu as présentée Samia sur cette différence entre un « cours magistral et la pédagogie centrée sur l’apprenant ».
Selon le contexte Vanuatuan, cette problématique que tu as soulevée est bien présente dans beaucoup de nos écoles. En effet, une bonne partie de nos enseignants ne savent pas ou ne font pas cette distinction entre ces deux pratiques pédagogiques.
Par conséquent, je peux énoncer que tous les enseignants sortant de l’IFEV depuis 2010 ont reçu une formation sur les théories d’apprentissage et ont appris l’importance sur les pratiques pédagogiques constructivistes de Jean Piaget (1964). Cette partie de formation est donnée par le département des Sciences de l’éducation de l’IFEV. Ainsi, on peut supposer que ces enseignants comprennent l’importance de la pédagogie centrée sur l’apprenant comme l’a développée Piaget. Toutefois, après avoir obtenus leurs diplômes d’aptitude à l’enseignement, nous ne pouvons pas savoir où ils en sont avec la pratique de ces stratégies d’enseignement et d’apprentissage constructivistes ? (A recueillir des réponses au niveau du service de l'inspection bien sûr)
De mon côté, à propos de ce constat, je remets en question, comment ces enseignants comprennent ces deux pratiques pédagogiques  : cours magistral et pédagogie centrée sur l’apprenant ?
Il est essentiel pour nous enseignant ou formateur de comprendre que le cours magistral traditionnel (Bruter A, 2013.) est connu comme une forme d’enseignement dans laquelle le professeur dispense oralement le savoir devant des élèves censés le recueillir. Elle est souvent dite « frontale » ou « transmissive » par opposition à une démarche pédagogique dans laquelle les élèves seraient mis en situation de « construire » leur propre savoir.
Or, à l’entrée de l’ère du 21ème sicèle (2000) beaucoup de travaux de recherche montrent que le cours magistral traditionnel est loin d’être idéal et ont compris que les étudiants ont tendance à mieux maitriser les concepts lorsqu’il est interactif et qu’ils sont mis en situation d’apprenants actifs (Crouch & Mazur, 2001). De ce fait, les chercheurs ont développé et fait connaitre des méthodes de pédagogie active en cours magistral. Une des premières stratégies est « l’interactivité » car elle peut faciliter l’apprentissage des étudiants pendant le temps qu’ils passent en cours magistral.
Parmi plusieurs techniques qui existent pour rendre un cours magistral interactif (dont je nous encourage à les lire bien évidemment) une stratégie dont je tiens à partager est le « Think-pair-share » en français les chercheurs l’ont traduite en « réfléchir-s’associer-partager ». Le « Think-pair-share » permet un apprentissage collaboratif et efficace lors d’un cours magistral car elle casse cette monotonie et cette communication verticale entre Enseignant-apprenant.
Ainsi, si nous transposons cette stratégie du « Think-pair-share » dans l’enseignement aujourd’hui avec la manipulation des outils TIC et médias, nous pouvons certainement contribuer à un apprentissage efficace. Il ne reste plus qu’à poser les bonnes questions pour mieux cerner cette pédagogie active en e-learning. A cet effet, les propos de Cédric sur la classe inversée seront mis en évidence et contribueront surement au fait que l’apprenant devient acteur de son apprentissage grâce aux outils TICE.
En réponse à IFEV-NALIUPIS Ariane

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par LLAB-MALTAUS Samia-Lisa,
Exactement.. beaucoup de ces enseignants sortent tout droit de l'Université avec une licence et manque de bagages dans cette 'stratégie d'enseignement'. C'est pourquoi des formations spécifiques sur la pédagogie et la didactique, approuvées et imposées par le Ministère de l'éducation, il y a quelques années ont permis à une portion de ces enseignants d'être certifier dans ce domaine.

Bien évidemment, les enseignants sortants de l'IFEV ont été formés sur ces théories d'apprentissage et, le pratique, sans aucun doute, dans leur Etablissement respectif.

Enfin, je souhaite que tous les enseignants puissent passer par cette formation, car cela est fondamentale dans la conception efficace d'une ingénierie pédagogique hybride ( scénarisation pédagogique, conception des supports pédagogiques numériques...)..
Bref, la pédagogie différenciée, c'est la base quoi!
En réponse à LLAB-MALTAUS Samia-Lisa

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Bien vu Samia et le souhait est partagé par nous tous j'imagine.
La pédagogie différenciée est effectivement une pratique pédagogique très recommandée aujourd’hui. Au début du XXème siècle jusqu’en 1980, Célestin Frenet et d’autres chercheurs-collaborateurs tels que Philipe Meirieu (1985), Louis Legrand (1990), Halina Przesemycki (1991), Jean-Pierre Astolfi (1992), et J. Michel Zakhartchouk (2000) et autres ont réussi à mettre en évidence une valeur dynamique de cette méthode d’enseignement. La méthode est certainement bien pensée puisqu’elle prend en compte chez les apprenants :
1. le niveau de développement de leur intelligence ;
2. les styles d’apprentissage par.avec lesquels ils apprennent mieux ;
3. leurs différences culturelles, âges, degrés de motivation etc ;
Cela suppose que l’enseignant, dans sa pratique pédagogique respecte cette diversité et hétérogéneité en mobilisant des moyens d’information variés, des opérations cognitives orientées vers les apprenants ainsi que les contenus de cours, des exercices d’application et d’autres formules pédagogiques. Ainsi, la méthode met l’apprenant au centre du système éducatif (Philipe Meirieu).
Cependant, malgré l’efficacité de cette pédagogie différenciée, je questionne sa mise en pratique dans le système éducatif du Vanuatu. A savoir que dans nos écoles nous avons des facteurs qui peuvent contraindre sa mise en application. Ces facteurs sont les suivants :
1. Les classes du primaire et secondaire ont un effectif chargé de 35 à 45 élèves ou étudiants.
2. Dans nos îles beaucoup d’enseignant du primaire enseignent des classes-multiples qui regroupent deux à trois niveau (CP-CE1-CE2 par exemple).
3. Les enseignants ont tendance à suivre la progression du programme national pour tout finir sur l’année au lieu de s’attarder aux compétences acquises partiellement ou non acquises.
4. Dans les îles, beaucoup d’écoles ne se sont pas assistées avec le matériel pédagogique adéquat.
Je peux nommer d’autres défis mais les quatre cités préalablement suffisent pour rappeler que la méthode requiert qu’il est nécessaire de placer l’apprenant dans une situation d’apprentissage optimale, une situation d’apprentissage qui a du sens, le motive et le mobilise dans sa zone de développement (Vygotski et Piaget). Or, l’enseignant, dès le début de son année scolaire doit repérer ces indicateurs pour mieux penser et planifier ses séances pédagogiques que ce soit en présentiel ou à distanciel.
Par conséquent, j’insiste sur le fait que les quatre défis et autres présents dans le système éducatif du Vanuatu posent des contraintes essentielles à la mise en application de cette pédagogie différenciée. Reste à nous de comprendre ces défis pour y remédier. De quelle manière ? A nous, à notre équipe pédagogique d’y réfléchir et de planifier ces remédiations et les vivre dans nos établissements respectifs pour améliorer l’apprentissage des enfants du pays.
En réponse à IFEV-NALIUPIS Ariane

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
Sans doute la flexibilité et la multitude de choix que nous offrent les nouvelles technologies peuvent nous faciliter la mise en œuvre d une pédagogie différenciée efficace.
J ai demande aux formateurs s'ils pouvaient nous montrer une plateforme avec un cours différencié, ils m ont dit qu' ils allaient en chercher un.
Ce serait intéressant de voir comment il est présenté et comment il fonctionne.
Qu'en pensez-vous?
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Oui Véronique, c'est effectivement une bonne idée.
Tu as bien fait de demander cette démonstration auprès de nos tuteurs.formateurs car cela nous permettra de comprendre concrètement comment il présenté et comment il marche comme tu l'as si bien énoncé.
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par LLAB-YALITA Cédric,
Merci d'avoir soulever cette proposition à nos tuteurs.
Concrètement, une démonstration d'une plateforme avec un cours différencié fera un bon levier sur notre quête sur la pédagogie différrencié en ligne.

Encoure une fois merci.
En réponse à LLAB-YALITA Cédric

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
Je suis heureuse que vous partagiez ma demande Ariane et Cédric.
Les forums sont vraiment intéressants et stimulants. On apprend tellement de nouvelles choses.
Merci à vous!
En réponse à UNVAN-RUEL Véronique

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Effectivement Véronique.
Des échanges riches et constructifs puisqu'on en apprend beaucoup et ceux-ci nous permettront à repenser les modalités de formation et d'enseignement afin de mieux contribuer à un apprentissage actif de nos étudiants.
En réponse à IFEV-NALIUPIS Ariane

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par UNVAN-RUEL Véronique,
Je suis bien d accord avec toi Ariane.
En fait, je crois bien que ce module nous aura permis d échanger bien plus a distance que ce que nous avons déjà pu faire ensemble a Vila! (crêpes au chocolat en moins) =)
C est incroyable quand on y pense!
En réponse à IFEV-NALIUPIS Ariane

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par Ben Henda Mokhtar,
Bonjour
Oui la question de la pédagogie différenciée est cruciale pour gérer des situations scolaires complexes souvent passées en silence, celles de la gestion de l'hétérogénéité des classes et des aptitudes cognitives différenciées des apprenants. Pas besoin de revenir ici sur les définitions déjà synthétisées par Ariane via les renvois à Meirieu, Frenet, Vygotski et Piaget, etc. Cela nécessiterait une séance à part (chapitre, webinaire, conférence…) pour cerner cette question à ramifications multiples.
Mais il faudrait à mon sens souligner deux soubassements pédagogiques clés qui président d'une inclusion scolaire par des activités de différenciation qui se construisent sur deux principes essentiels et complémentaires : les parcours individualisés et la dynamique de groupes. Car, parmi les moyens de répondre à l'hétérogénéité croissante des classes, la mise en place de programmes personnalisés (une individualisation qui s’équilibre avec une pédagogie collaborative) permet de réduire l'écart de compétences des élèves. Il faut néanmoins retenir aussi que « la différenciation ne consiste pas à personnaliser en permanence le travail de l’élève mais à l’adapter au bon moment ». La coopération entre élèves garantit de son côté l’échange, l’entraide, la communication, le tutorat, la vie de classe. Toutefois, il n'est pas toujours simple pour l'enseignant d'organiser sa classe et de mettre au point des plans de travail dans un tel contexte de complexité.
Pour répondre à la question du forum sur la démonstration d’un dispositif pratiquant la différenciation, qui serait finalement difficile à monter si on n’est pas soi-même l’auteur ou l’administrateur, je vous propose en revanche des documents de synthèse assez courts de ce concept, des lectures succinctes venant sur le fond des solutions adoptées par des enseignants, des chercheurs et des communautés de pratiques qui ont abordé ou été confronté à ce sujet. Ces exemples pourraient d’une part vous donner un aperçu plus clair sur la question de la pédagogie différenciée mais surtout pourraient constituer une source d’inspiration pour des solutions adaptées à votre contexte au Vanuatu comme Ariane l’a bien décrit. Les contextes peuvent changer, certes, mais les procédures peuvent converger vers des modes d’emploi rapprochés et mutualisés.
Comment utiliser la pédagogie différenciée
La pédagogie différenciée : un exemple de pratique
Pédagogie différenciée : critères d’analyse,
Fiche outil : une pédagogie différenciée.
Exemples de dispositifs sur la différenciation pédagogique par discipline
Une fiche conseil d'enseignant : Pédagogie différenciée : 10 conseils + 1 !
Résumé de l'expérience de la fédération de Wallonie en Belgique. :
 Un mémoire de recherche pour aller plus loin : Comment mettre en place une pédagogie différenciée au sein d'une classe afin d'assurer les apprentissages auprès de chaque enfant ?
Bref, il faudrait retenir que « les classes homogènes tiennent plus à un fantasme qu’à une réalité passée » et que la pédagogie différenciée est quasiment une exigence omniprésente partout mais souvent ignorée pour des raisons multiples : ignorance, insouciance, manque de moyens, manque de formation, etc. Elle expliquerait les taux parfois élevés de redoublement et de décrochage scolaire. Or, il s’agit bien d’une façon d’enseigner et non pas d’un programme ou d’un paquet de fiches de travail clé en main, une façon qui demande un engament de la part des enseignants pour bien connaître leurs élèves afin qu’ils puissent leur offrir des expériences et des tâches ciblées qui amélioreraient leur apprentissage de façon groupée ou individualisée.
Pour le Vanuatu, au vu du descriptif du contexte donné par Ariane, une étude approfondie (de l’existant, besoins, faisabilité, solutions, évaluation, opérationnalisation) d’une pédagogie différenciée serait nécessaire pour optimiser tout investissement dans une innovation pédagogique par les TIC.

Mokhtar Ben Henda
En réponse à Ben Henda Mokhtar

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-NALIUPIS Ariane,
Merci beaucoup Mokhtar Ben Henda pour cette explication complète accompagnée des ressources constructives que vous avez présentée.
Elle nous sera incontestablement une grande aide dans notre lutte quotidien pour une éducation de qualité.
En réponse à IFEV-NALIUPIS Ariane

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-BOULESAKAVI Bruno,
Encore une nouvelle pédagogie qui est la "Classe inversée" et ses différentes options
Merci Ariane pour les informations très enrichissantes.
Mais je pense que toutes les méthodes et les stratégies d'enseignement quelques soient les pratiques pédagogiques et didactiques doivent se focaliser sur l'apprenant.
En réponse à IFEV-BOULESAKAVI Bruno

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par Ben Henda Mokhtar,
Salut Bruno
Oui tu as vu juste. Les nouvelles approches pédagogiques se focalisent sur l'apprenant comme acteur central de l'action d'enseigner et d'apprendre. A juste titre, la classe inversée n'est qu'un exemple parmi les innombrables modalités de la pédagogie active, i.e. Discussions et débats, Jeux de rôles et de simulation, Ludification,... Les méthodes pédagogiques évoluent dans leurs approches de transmission des connaissances. De l’"approche classique" (ou approche « cours » qui associe un cours à un groupe de connaissances à transmettre) vers une "approche programme" (ou approche intégrée qui consiste à organiser les ressources en les regroupant autour des caractéristiques et des besoins communs à une population d'apprenants grâce à un programme de formation et une équipe pédagogique) puis vers une "approche compétence" (c.à.d. le développement effectif des compétences par les étudiants comme objectif de formation). Aujourd'hui, on tend de plus en plus vers une approche dite "par résolution de problème" dans laquelle le contenu pédagogique (cours) n'est plus indispensable. Voici une définition : "L’apprentissage par problèmes est une formule pédagogique qui mise sur la participation active de l’étudiant dans le processus d’apprentissage. Dans cette formule, le processus d’apprentissage débute par un problème. Les étudiants, regroupés par équipes, travaillent ensemble à résoudre ce problème pour lequel ils n’ont reçu aucune formation particulière au préalable, de façon à faire des apprentissages de contenu et à développer des compétences visées comme objectifs par le ou les enseignants qui ont choisi ou conçu le problème. Pour résoudre celui-ci, les étudiants doivent chercher à expliquer les phénomènes sous-jacents en formulant des hypothèses, en les vérifiant par la recherche d’informations (documentaires ou autres) et en effectuant une synthèse des informations recueillies. La démarche est guidée par l’enseignant qui joue un rôle de facilitateur." Christian Latour, 2019
En réponse à Nguyễn Tấn Đại

Re: Scénarisation : quelle approche pour quelle usage ?

par IFEV-THEOPHILE Annette,
J’ai lu, avec beaucoup d’intérêt ; les réflexions et échanges riches des collègues sur le sujet .Celles –ci m’ont beaucoup aidé à mieux comprendre le concept de scénario pédagogique.
Ci-dessous, est ma contribution sur la question suivante :
« quelle(s) approche(s) pensez-vous le(s) plus adéquate(s) pour la mise en pratique dans votre métier ? »
Avant tout, je résumerais le « concept de scénario pédagogique » comme étant une description détaillée, effectuée à priori, du déroulement d’une situation d’apprentissage visant les objectifs, les rôles, les activités pédagogiques, les ressources nécessaire visant à mettre en œuvre les activités ainsi que les outils d’évaluation.
Scénariser un apprentissage à distance exige une bonne organisation des différents éléments.
Les cinq critères qui reflètent un scénario pédagogique réussi et complet :
1. Des objectifs bien définis et réalisables
2. Des séquences courtes
3. Dés méthodes pédagogiques variées
4. Une ouverture de formation prenant en compte les attentes et les pratiques des stagiaires,
5. Un temps pour les évaluations : entre les séquences et en fin de formation
Dans un scénario pédagogique, on retrouve 5 types d’approches.
1. L’interaction
2. La production
3. L’Analyse
4. La mémorisation
5. La Résolution
Dans le contexte de l’IFEV, toutes les approches seront adéquates compte tenu du public ciblé, leurs nivéaux cognitifs ainsi que leurs besoins individuels.
Toutefois, je me pencherais plus sur l’approche 1 qui est « interaction » et l’approche 3 « Analyse ».
Pourquoi l’approche 1 « Interaction »?
Je trouve que cette approche est plus appropriée car elle est bénéfique à la fois pour les apprenants et à l’enseignant :
Pour l’étudiant :
L’interaction permet à l’étudiant de coopérer avec les autres, d’échanger activement, d’apprendre des autres, de s’engager et contribuer à l’apprentissage en échangeant avec les autres.