2. LE CONTEXTE AU DÉBUT DU 21e SIÈCLE

1. Contexte international

A l’aube du XXIe siècle, le monde opère des mutations rapides et profondes, avec de nouvelles perspectives et de nouveaux défis pour tous les pays, en particulier pour les pays en développement et les pays moins développés. La mondialisation et l’intégration au plan international, avec des perspectives de stabilité et de coopération dans le développement mutuel, sont devenues une tendance majeure qui s’accompagne d’une révolution dans le domaine des sciences et des technologies et d’un développement spectaculaire de l’informatique et de la biotechnologie, conférant ainsi une plus grande visibilité à cette évolution, à la coopération et à la division du travail. L’ensemble de ces tendances a eu de fortes répercussions sur les relations internationales et les stratégies de développement de chaque pays. L’essor et le dynamisme économiques, culturels et sociaux de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) ont donné de nouvelles impulsions au développement socio-économique du Viet Nam en général, et plus particulièrement à l’expansion des marchés du travail, à la création d’emplois et à la mise en valeur des ressources humaines.

Outre ces opportunités, de nouveaux défis apparaissent qu’il convient de relever et qui concernent des problèmes complexes au niveau national ainsi que des questions d’intérêt mondial telles que la dégradation de l’environnement, les épidémies, la pénurie d’énergie et la fuite des cerveaux des pays en développement, conséquence de la mondialisation.


2. Contexte vietnamien

Le 7 novembre 2006, le Viet Nam est devenu le 150e membre de la plus grande organisation internationale pour le commerce, à savoir l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Suite à cette adhésion, de nouvelles opportunités s’offrent à ce pays: accélération de son intégration dans l’économie mondiale, traitement sur un pied d’égalité dans le concert des nations au niveau mondial et amélioration de son statut sur la scène internationale. L’expansion des marchés de biens et de services, qui accroît les investissements en provenance et à destination de l’extérieur, favorise la création denouvelles possibilités d’emploi, notamment des emplois à forte intensité de capitaux et fondés sur le savoir. Les obstacles juridiques à la libre circulation des personnes naturelles sont en train d’être levés, en même temps que s’établissent de nouvelles relations diplomatiques, économiques et professionnelles, créant des conditions favorables pour les Vietnamiens qui souhaitent travailler à l’étranger.

L’intégration économique internationale pose aussi de nouveaux défis à l’économie vietnamienne. Les entreprises familiales peu compétitives et de petite taille sont livrées à une concurrence plus âpre et menacées de faillite, avec le risque que des dizaines de milliers de travailleurs se retrouvent sans travail. Des taux élevés de chômage et de sousemploi dans le secteur informel ainsi que le faible niveau de qualification de la maind’œuvre vietnamienne sont les principaux défis à relever dans le contexte de l’intégration.

Après vingt ans d’action réformatrice («doi moi») et d’ouverture économique pour le développement, le Viet Nam peut s’enorgueillir des résultats obtenus sur les plans économique et social; il jouit aujourd’hui d’une grande stabilité socio-économique et politique et a instauré de nouvelles relations de production; la structure économique évolue dans un sens positif, conforme au processus d’industrialisation et de modernisation; l’investissement dans le développement continue de croître; les liens diplomatiques et économiques se diversifient tant sur le plan bilatéral que multilatéral; la répartition de la main-d’œuvre est de plus en plus déterminée par les principes du marché; les institutions du marché du travail ont été renforcées; les concepts de l’emploi et du sous-emploi sont plus largement compris. Ces réalisations sont des préalables au déclenchement de la croissance économique du Viet Nam et à la création d’emplois en plus grand nombre et de meilleure qualité pour sa population.